L’économie canadienne est fragile

Les principaux résultats de l’enquête trimestrielle sur les entreprises (T4 2025)

December 16, 2025
5 min de lecture
Author's image
Business Data Lab

Partager:

LinkedInXFacebookCopy Link

Dans un contexte d’incertitude et de stagnation de l’économie (malgré des manchettes sur le PIB quelque peu optimistes), les entreprises s’adaptent, avec prudence. Les industries tributaires du commerce passent en mode « attente ». La plupart des entreprises, en particulier les plus petites d’entre elles, n’ont pas adopté de mesures significatives au-delà d’ajuster les prix, ce qui suggère que les décisions relatives à la diversification et à l’investissement seront sans doute encore retardées jusqu’à ce que les politiques soient plus claires. Parallèlement, l’adoption de l’IA est en hausse, mais les données suggèrent que nous avançons à pas de tortue.

Prévisions commerciales 

La confiance des entreprises s’effrite à nouveau, signe d’une économie fragile. Le moral des exportateurs de biens et de services a également reculé.

Source : Analyse du LDE à partir de l’Enquête canadienne sur situation des entreprises de Statistique Canada.

C’est en Ontario que le moral des entreprises est le plus faible et, sur douze mois, c’est le long du corridor commercial de l’Ontario que le recul le plus marqué a été enregistré par rapport au reste du Canada.

Source : Analyse du LDE à partir de l’Enquête canadienne sur situation des entreprises de Statistique Canada; 9 129 réponses d’entreprises en octobre et novembre 2025.

Marché du travail

La croissance de l’emploi au Canada s’essouffle. Les gains d’emploi annoncés ne reflètent peut-être pas fidèlement la dynamique sous-jacente des affaires. En effet, l’embauche dans le secteur privé a fortement ralenti, les gains les plus récents étant enregistrés dans le secteur public.

Sources : Analyse du LDE et du Globe and Mail; Statistique Canada, tableau 14-10-0201-01 et tableau 14-10-0288-01.

Adoption de l’IA 

En 2024, le LDE prévoyait que l’adoption de l’IA par les entreprises canadiennes atteindrait un point d’inflexion de 50 % au cours des trois à six prochaines années, en se basant sur un scénario d’adoption rapide ou lent. Selon les données de 2025 de Statistique Canada, l’adoption semble suivre la projection basée sur un taux d’adoption lent formulé par le LDE.

Sources : Analyse du Laboratoire de données sur les entreprises à partir des données de Statistique Canada; Enquête sur les technologies de pointe (2021 et 2023), Enquête canadienne sur la situation des entreprises (T2 2024 et T2 2025). 
Remarques : Scénario rapide P(t)=1/(1+exp(-0.62*(t-2.92))); Scénario lent P(t)=1/1+exp(-0.40*(t-5.69)));
Régression linéaire ajustée = 2.52+2.60x où x=0 pour l’année 2021

L’IA fait évoluer la façon dont les entreprises travaillent, pas le nombre de personnes qu’elles emploient. Parmi les entreprises qui déclarent avoir utilisé l’IA au cours de la dernière année, 40 % disent l’avoir utilisée pour développer de nouveaux flux de travail, 39 % ont formé le personnel actuel à l’utilisation de l’IA et 19 % ont modifié les pratiques de collecte ou de gestion des données. La plupart des entreprises (89 %) ont déclaré que l’adoption de l’IA n’a pas modifié leur effectif total et seules 5 % d’entre elles affirment que l’IA a réduit considérablement les tâches effectuées par les employés.

Source : BDL : Analyse du LDE à partir de l’Enquête canadienne sur situation des entreprises de Statistique Canada; 9 103 réponses d’entreprises en avril et mai 2025.

La montée de l’IA n’est pas synonyme de recul de l’emploi. L’évolution de l’emploi est façonnée par la dynamique de l’industrie, et non par l’adoption de l’IA seule.

PME

Les petites entreprises de 1 à 99 employés sont moins optimistes que les entreprises de plus de 100 employés.

Source : Analyse du LDE à partir de l’Enquête canadienne sur situation des entreprises de Statistique Canada. Remarque : Les grandes entreprises sont celles qui comptent plus de 100 employés. Les petites entreprises représentent une moyenne des entreprises de 1 à 99 employés.

Bien que les PME emploient la majeure partie de la main-d’œuvre, les grandes entreprises sont à l’origine de la plupart des gains récents en matière d’emploi.

La réponse la plus fréquente aux risques liés aux tarifs douaniers américains est « aucune mesure prise », en particulier dans les petites entreprises. Toutefois, certaines d’entre elles ont pris des mesures :

en diversifiant leurs fournisseurs 

  • 15 % des entreprises de 5 à 9 employés
  • 18 % des entreprises de 20 à 99 employés

en augmentant les prix  

  • 23 % des entreprises de 5 à 9 employés
  • 20 % des entreprises de 20 à 99 employés
Source : Analyse du LDE à partir de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises de Statistique Canada; 9 129 entreprises interrogées en octobre et novembre 2025.
logo

Gardez le contact

Recevez les plus récentes informations dans votre boîte de réception!