L’économie canadienne est fragile
Les principaux résultats de l’enquête trimestrielle sur les entreprises (T4 2025)
Le Canada a évité une récession technique au quatrième trimestre, mais la croissance tourne au ralenti, alors que les dépenses de consommation et les investissements des entreprises font du surplace.
Dans un contexte d’incertitude et de stagnation de l’économie (malgré des manchettes sur le PIB quelque peu optimistes), les entreprises s’adaptent, avec prudence. Les industries tributaires du commerce passent en mode « attente ». La plupart des entreprises, en particulier les plus petites d’entre elles, n’ont pas adopté de mesures significatives au-delà d’ajuster les prix, ce qui suggère que les décisions relatives à la diversification et à l’investissement seront sans doute encore retardées jusqu’à ce que les politiques soient plus claires. Parallèlement, l’adoption de l’IA est en hausse, mais les données suggèrent que nous avançons à pas de tortue.
Prévisions commerciales
La confiance des entreprises s’effrite à nouveau, signe d’une économie fragile. Le moral des exportateurs de biens et de services a également reculé.

C’est en Ontario que le moral des entreprises est le plus faible et, sur douze mois, c’est le long du corridor commercial de l’Ontario que le recul le plus marqué a été enregistré par rapport au reste du Canada.

Marché du travail
La croissance de l’emploi au Canada s’essouffle. Les gains d’emploi annoncés ne reflètent peut-être pas fidèlement la dynamique sous-jacente des affaires. En effet, l’embauche dans le secteur privé a fortement ralenti, les gains les plus récents étant enregistrés dans le secteur public.

Adoption de l’IA
En 2024, le LDE prévoyait que l’adoption de l’IA par les entreprises canadiennes atteindrait un point d’inflexion de 50 % au cours des trois à six prochaines années, en se basant sur un scénario d’adoption rapide ou lent. Selon les données de 2025 de Statistique Canada, l’adoption semble suivre la projection basée sur un taux d’adoption lent formulé par le LDE.

Remarques : Scénario rapide P(t)=1/(1+exp(-0.62*(t-2.92))); Scénario lent P(t)=1/1+exp(-0.40*(t-5.69)));
Régression linéaire ajustée = 2.52+2.60x où x=0 pour l’année 2021
L’IA fait évoluer la façon dont les entreprises travaillent, pas le nombre de personnes qu’elles emploient. Parmi les entreprises qui déclarent avoir utilisé l’IA au cours de la dernière année, 40 % disent l’avoir utilisée pour développer de nouveaux flux de travail, 39 % ont formé le personnel actuel à l’utilisation de l’IA et 19 % ont modifié les pratiques de collecte ou de gestion des données. La plupart des entreprises (89 %) ont déclaré que l’adoption de l’IA n’a pas modifié leur effectif total et seules 5 % d’entre elles affirment que l’IA a réduit considérablement les tâches effectuées par les employés.

La montée de l’IA n’est pas synonyme de recul de l’emploi. L’évolution de l’emploi est façonnée par la dynamique de l’industrie, et non par l’adoption de l’IA seule.
PME
Les petites entreprises de 1 à 99 employés sont moins optimistes que les entreprises de plus de 100 employés.

Emplois
Bien que les PME emploient la majeure partie de la main-d’œuvre, les grandes entreprises sont à l’origine de la plupart des gains récents en matière d’emploi.
Commerce
La réponse la plus fréquente aux risques liés aux tarifs douaniers américains est « aucune mesure prise », en particulier dans les petites entreprises. Toutefois, certaines d’entre elles ont pris des mesures :
en diversifiant leurs fournisseurs
- 15 % des entreprises de 5 à 9 employés
- 18 % des entreprises de 20 à 99 employés
en augmentant les prix
- 23 % des entreprises de 5 à 9 employés
- 20 % des entreprises de 20 à 99 employés
