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Les entreprises font preuve d’une résilience remarquable : les principales observations tirées des Données trimestrielles sur les entreprises (T3 2025)

Davantage d’entreprises prennent des mesures proactives en diversifiant leurs fournisseurs et en augmentant leur utilisation des préférences de l’ACEUM.

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Laboratoire de données sur les entreprises

L’économie canadienne fait preuve de résilience dans certains domaines, mais reste globalement coincée dans une dynamique de croissance lente. Même si les entreprises s’adaptent aux chocs commerciaux et au ralentissement de l’activité économique, la persistance des coûts, la demande des consommateurs et les problèmes de main-d’œuvre continuent de peser sur leur confiance, leurs décisions en matière d’embauche et d’investissement.

En ce qui concerne le commerce en particulier, les entreprises apprennent à vivre avec l’incertitude. Davantage d’entreprises prennent des mesures proactives en diversifiant leurs fournisseurs et en augmentant leur utilisation des préférences de l’ACEUM. Il est encourageant de constater que la majorité des entreprises interrogées ce trimestre ont indiqué qu’elles pourraient résister aux tarifs douaniers actuels et à l’incertitude pendant plus d’un an.

Prévisions commerciales :

Le moral des entreprises est resté morose au cours des cinq derniers trimestres consécutifs. Toutefois, il n’a pas fléchi par rapport au deuxième trimestre, se maintenant à 95 (un niveau inférieur à 100 indique une détérioration du moral des entreprises).

Les grandes entreprises (100 employés et plus) ont connu un regain d’optimisme, leurs perspectives augmentant de 11 points, probablement grâce à une meilleure gestion des risques, à une présence mondiale et à l’accès aux capitaux.

À 20 %, le pessimisme des entreprises a failli atteindre le niveau record de 21 % enregistré au T4 2023.

Obstacles commerciaux

Le pourcentage d’entreprises qui s’attendent à des obstacles au cours des trois prochains mois a diminué dans tous les segments. L’inflation arrive en tête avec 45 %, tandis que le coût des intrants et les taux d’intérêt et d’endettement accusent tous deux un retard de 20 points de pourcentage. Dans l’ensemble, les défis liés aux coûts conservent leur première place, tandis que la demande des clients et les défis liés à la main-d’œuvre occupent respectivement les deuxième et troisième places.

Marché du travail

Les problèmes de main-d’œuvre, qui comprennent le recrutement d’employés qualifiés, la fidélisation des employés qualifiés et les pénuries de main-d’œuvre, restent l’un des trois principaux obstacles pour les entreprises. Les défis actuels sont concentrés dans les secteurs des travailleurs étrangers temporaires (TET) et des travailleurs manuels, comme l’hébergement et la restauration, la construction et le commerce de gros.

Le taux de chômage des jeunes reste supérieur à sa moyenne prépandémique, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’intégration à long terme de la main-d’œuvre. Cependant, malgré certaines théories qui affirment le contraire, il n’existe qu’un faible lien entre l’utilisation des TET et le chômage des jeunes. Le niveau de scolarité, et non les TET, est un meilleur indicateur du chômage des jeunes. Les jeunes moins instruits (diplôme d’études secondaires ou moins) connaissent un taux de chômage plus élevé.

Commerce

Un tiers des entreprises canadiennes engagées dans le commerce sont touchées par les tarifs douaniers américains, les fabricants et les détaillants étant les plus durement touchés. Parallèlement, le taux d’utilisation de l’ACEUM a grimpé à 53 % en juillet, son plus haut niveau en 20 ans.

Les tarifs douaniers poussent de nombreux exportateurs de biens canadiens à diversifier leurs ventes (27 %) et leurs fournisseurs (31 %) à l’extérieur des États-Unis, même si près d’un exportateur sur cinq choisit de ne pas bouger.

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