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La croissance du PIB du Canada au quatrième trimestre défie les attentes

« L’économie canadienne a pris de l’élan à la fin de 2024, principalement grâce à une forte demande intérieure et...

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Andrew DiCapua

« L’économie canadienne a pris de l’élan à la fin de 2024, principalement grâce à une forte demande intérieure et à l’augmentation des ventes des entreprises, défiant ainsi le scepticisme quant à la résilience des consommateurs.

Les exportations se sont également bien comportées, grâce à la vigueur du secteur pétrolier et gazier. L’atout le plus fiable du Canada en période de turbulences reste le secteur des ressources naturelles.

Pour l’avenir, une économie résiliente reste la meilleure protection contre l’incertitude aux États-Unis. Il n’est pas certain que cette dynamique perdure, car nous sommes confrontés à des défis tels que le ralentissement de la croissance démographique, le risque d’incertitudes commerciales et les droits de douane. Néanmoins, 2025 devrait être une année de transition, avec des taux d’intérêt plus bas, une reprise de l’inflation et l’évolution des défis intérieurs.

La Banque du Canada devrait maintenir son taux directeur – pour l’instant. Mais si des droits de douane apparaissent, une réduction des taux est presque certaine ».

Principaux enseignements

  • Le produit intérieur réel (PIB) du Canada a augmenté à un taux annualisé de 2,6 % au quatrième trimestre 2024, ce qui est nettement supérieur aux attentes du marché (1,7 %) et aux prévisions de la Banque du Canada (1,8 %).
  • Par habitant, l’économie a progressé de 0,2 % au quatrième trimestre pour la première fois depuis le premier trimestre 2023, même si le PIB par habitant a diminué de 1,4 % en 2024 après une baisse de 1,3 % en 2023.
  • Le PIB mensuel de décembre a augmenté de 0,2 %, grâce à la vigueur des ventes au détail et du secteur des services.
    Les dépenses des ménages ont augmenté de 1,4 % au quatrième trimestre, stimulées par des taux d’intérêt plus bas et une exonération temporaire de la TVH. La consommation globale des ménages a ainsi augmenté, et la consommation par habitant a progressé pour le deuxième trimestre consécutif.
  • L’investissement résidentiel a augmenté de 3,9 % au cours du quatrième trimestre, et nous prévoyons que cette tendance se poursuivra à mesure que les taux resteront bas. Les investissements des entreprises ont connu une modeste augmentation de 0,7 %, principalement dans la construction de bâtiments et de machines.
  • Les exportations ont augmenté de 1,8 % au quatrième trimestre, contribuant à une croissance annuelle de 0,6 % en 2024, grâce à l’augmentation des expéditions de pétrole brut et de bitume.
  • Malgré une réduction significative des stocks, due en grande partie à l’ajustement des stocks de véhicules automobiles, la forte demande intérieure a apporté un soutien solide à l’économie.

Perspectives et implications

L’économie canadienne a affiché une croissance robuste au quatrième trimestre, le PIB réel augmentant de 1,5 % en 2024, ce qui est supérieur à la prévision de la Banque, qui est de 1,3 %. La poursuite de la hausse de la consommation et la vigueur du marché du travail laissent entrevoir une tendance positive. La baisse des taux et le rebond du marché de l’immobilier pourraient maintenir cette dynamique. Toutefois, les droits de douane potentiels proposés par le président Trump pourraient ralentir l’économie en augmentant l’incertitude et en retardant les décisions de dépenses.

Le PIB mensuel de janvier devrait augmenter de 0,3 %, ce qui donne un bon départ à l’année, soutenu en partie par la suspension de la TVH. Les attentes du marché concernant une réduction des taux lors de la réunion du 12 mars de la Banque du Canada ont chuté de 51 % à 46 %, ce qui suggère un maintien probable. La Banque devra surveiller de près les risques pour la croissance et l’inflation, en particulier si des droits de douane sont imposés.

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