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Jun 09, 2025

Un réveil brutal au montant de 31 billions de dollars : le véritable coût de l’écart de productivité au Canada

L’écart de productivité qui existe depuis longtemps entre le Canada et les États-Unis est plus qu’une tendance macroéconomique – c’est un défi direct pour notre compétitivité, notre capacité fiscale et notre prospérité future. Depuis des dizaines d’années, le Canada est à la traîne des États-Unis en ce qui concerne la productivité par personne. Année après année, cet écart a discrètement érodé notre potentiel.

Entre 1980 et 2024, le déficit cumulé a atteint 385 314 dollars américains par personne, soit plus de 14 billions de dollars américains de perte de production économique. Il ne s’agit pas d’un manque à gagner théorique, mais d’un capital que nous aurions pu investir dans l’innovation, les compétences et le développement des entreprises canadiennes.

Et cela a un coût. Avec un ratio impôt/PIB moyen de 33 % au Canada, cette perte de productivité se traduit par un manque à gagner de plus de 4,5 billions de dollars en recettes publiques. Il s’agit de recettes qui auraient pu financer l’infrastructure sociale, le développement de la main-d’œuvre, la transformation numérique et les actifs essentiels à la facilitation du commerce.

Toutefois, ce n’est pas le passé qui devrait nous inquiéter, mais bien la trajectoire à venir. Les perspectives sont encore plus inquiétantes : D’ici à 2030, le Canada devrait accuser un retard supplémentaire de 224 337 USD par personne. Cela représente une perte de production stupéfiante de 9 billions de dollars et un manque à gagner de près de 3 billions de dollars en recettes publiques. Si nous avions simplement suivi le rythme des États-Unis, le retard du Canada en matière de résultats de productivité s’élèverait, sur une période de 50 ans, à 23 billions de dollars (environ 31 billions de dollars canadiens) en perte de production économique et à 7,5 billions de dollars (environ 10 billions de dollars canadiens) en manque à gagner pour les pouvoirs publics.

Combler l’écart de productivité doit être une priorité nationale. Cela signifie qu’il faut s’attaquer aux obstacles à l’investissement des entreprises, renforcer les compétences et la mobilité de la main-d’œuvre, accélérer l’octroi des permis et l’approbation des infrastructures, et mettre en place les conditions nécessaires à l’adoption des technologies – y compris le déploiement responsable et inclusif de l’IA.

Il ne s’agit pas seulement de rattraper les États-Unis, mais de choisir la voie d’une croissance soutenue, inclusive et axée sur l’innovation.

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