Les entreprises appartenant à des Noirs, en particulier celles qui sont détenues par des hommes, sont nettement sous-représentées par rapport à la part de la population qu’elles représentent
La diversité ethnoculturelle du Canada continue d’évoluer, tout comme le rôle crucial que joue l’entrepreneuriat pour les groupes racialisés. La création d’entreprises est un moteur indispensable de la croissance économique, de l’innovation et de la création d’emplois, en particulier dans les périodes où, comme le montre la recherche empirique, ces communautés sont touchées de manière disproportionnée par des conditions économiques défavorables par rapport à leurs homologues non racialisés.
Selon les données les plus récentes du recensement de 2021, la communauté noire du Canada est le troisième groupe racialisé en importance après les communautés sud-asiatique (7,1 %) et chinoise (4,7 %). Pourtant, en 2024, les entreprises privées appartenant à des Noirs restent sous-représentées par rapport à leur part de la population. Les données de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises (T4 2023) montrent que les entreprises appartenant à des Noirs ne représentent que 2,3 % de l’ensemble des entreprises du secteur privé, soit 2,0 % de moins que la part de la population noire (4,3 %), ce qui se traduit par environ 20 000 entre rises « manquantes ». Si l’on examine les dimensions de genre, les entreprises appartenant à des Noirs qui sont majoritairement détenues par des hommes présentent un écart beaucoup plus important (environ 2,3 % ou 19 000 entreprises), tandis que les femmes ont un écart plus faible (0,4 % ou environ 730 entreprises), manquant effectivement de la propriété des entreprises pour s’aligner sur leur part de la population.
